Le cimetière

(suite de la guilde des assassins)

Lueurs....lueurs....lueurs.....peur...colère....souffrances......
Le jeune garçon ouvrit la porte de la maison. La poignée était cassée, et du sang coullait depuis le sol acre. Une longue seconde passa, et l'adolescent hésita un instant. Il fallait courrir, appeller de l'aide! Mais si elle était encore en vie....?
Inspirant profondément, il poussa la lourde porte de bois, et se retourna avant de vomir: devant lui se tenait le cadavre de son père, égorgé, le ventre ouvert mal les multiples coups de couteaux qu'il avait reçu. Sur son visage jadis si dur, la marque de lapeur avait laissée son empreinte ineffassable.

Tom essuya les larmes qui lui coullaient sur les joues, et traversa le long couloir, le regard braqué sur le plafon de terre pour ne pas voir l'attroce spectacle. C'est alors qu'il vit le cadavre de sa mère, pendue sur la plus haute des poutres de la cuisine, le visage blanc comme un linge.
Ravalant sa peur, et sa tristesse, il se mit à courrir vers la chambre du fond. Ils ne pouvaient pas lui avoir fait du mal. Elle avait dut se cacher...leur échapper....elle ne pouvait pas avoir été tuée, c'était impossible....elle était si gentille....elle était......

Il se figea. La porte était ouverte, et le sang coullait par flots sur les couvertures blanches du lit de la petite fille. Elle était là, couchée sur le dos, dans le ventre un long poignard planté. Elle vivait...elle respirazit encore....Tom la saisit dans ses bras, et des milliers de lamre coullèrent sur ses joues. Il aurait voullu la serrer contre lui, lui dire qu'il était désolé, que c'était de sa faute....il aurait tant voullu qu'elle ne meure pas...mais dans sa gorge les mots ne venaient pas.....il resta là, immobile, et silencieux, alors que les yeux de sa soeur mourrante se braquaient sur lui.

Doucement la petite fille eut un long sourrire, et tendit lentement les bras vers son frère. Sa voix faible, et douce était comme un murmure, telleune musique dont on sait qu'elle ne va pas tarder à finir:

Tom.....c'est toi....je savais que tu viendrais....je le savais....Tom....t'inquiète pas Tom...je vais guérrir, tu verra...on pourra encore jouer ensemble.....tu pourras....je pourrais faire à manger.....on va vivre comme une vrai famille.....Tom....grand frère....me laisse pas mourrir...me laisse pas mourrir...je t'aime....je t'ai.......

Les petites mains retombèrent sur le drap taché de sang, et les yeux se fermèrent.

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Un hurlement terrifiant ébranlla le cimetierre désert, alors que Tarabas se réveillait en sursauts. Son corps tremblait, il ne savait plus oùil se trouvait. Peu à peu la mémoire lui revint: il avait été vaincu il ne savait comment pas une sorte de mage dans la guilde des assassins....peu à peu tout lui revennait en mémoire. Les fous....oser le braver, lui?

Calmement, il se releva. Le sombre rodeur baissa la tête: il était fatigué...fatigué de ces carnages incessants, de ces meurtres inutiles....il savait que celà ne servirait à rien.....jamais il ne pourrait la ramener....jamais....

Doucement, il se recroquevilla sur lui même, et ferma les yeux. Dans son esprit naquit alors l'image de sa soeur. Elle était là, immobile, et sanglante. Elle mourrait...elle ne voullait pas mourrir. Elle n'avait que 12 ans.....
Le poing de L'Innomable se serra avec vigueur, et ses dents craquèrent sous la colère qui l'inondait. Dans ses yeux naquirent les flammes, et dans son coeur le Tom qu'il avait été jadis s'endormit une nouvelle fois.

Lentement, il leva son bras où les lettres du nom de sa soeur étaient encore marquées quelques heures au par avant. A présent elles ne formaient qu'une large cicatrice illisible....son cerveau était en feu, et son corps le brulait.....
D'un coup rude il brisa le marbre dur d'une tombe située non loin de là, et un nouveau sourrire parcourrut son visage torturé. Ce n'était pas le sourrire qui l'hornait d'habitude: il y avait là de la haine, de la froideur, mais surtout de la folie. La folie meurtrière qui anime les hommes qui n'ont plus rien à perdre.....

Ils avaient tués sa soeur, alors ils moureraient tous.....ceux de la ville les servaient...ils moureraient....les femmes leurs parlaient.....elles finiraient pendues....les enfants jouaient avec les leurs....ils seraient éventrés....tous...tous....tous sans exeption.....il allait y avoir des morts, par milliers, par centaines de milliers.....le sang allait couller dans les canivaux et les entrailles allaient être répendues en tout coin de la ville.....les gardes n'intervenaient pas pour les stopper...ils moureraient....les marchands leurs vendaient....ils périraient....
Un par un, vie par vie, il massacrerait sans pitié chacune des personnes de cette ville, torturant, et tuant sans disctingtion.....ils avaient voullu ce massacre....ils allaient l'avoir......

L'Innomable éclatta d'un long rire gras, et puissant qui résonna de longues heures encore dans le quartier voisin.
Lorsque, quelques heures plus tard, les gardes vinrent faire leur tour habituel, ils découvrirent que certaines tombes avaient été profannées: on avait prit des os, les plus solides, et les plus pointus.....